Syndics de copropriété face aux rongeurs
Problématiques et stratégies de gestion
Les syndics gèrent en général l’entretien des parties communes d’un immeuble en copropriété et peut intervenir, à la demande des propriétaires, sur des problématiques partagées. Ils sont souvent confrontés à des problématiques de nuisibles. Un sujet préoccupant pour les syndicats car les rongeurs causent régulièrement des dégâts matériels, posent des problèmes sanitaires et affectent la qualité de vie des résidents.
Cet article examine les enjeux liés à la présence des rongeurs dans les copropriétés, les solutions de gestion et les mesures préventives à adopter.
Les endroits les plus sensibles aux risques rongeurs sont les suivants : les locaux poubelles, les sous-sols, les zones de garage, les espaces verts, les cours et les combles.
Les enjeux de la prévention contre les rongeurs en copropriété
1 – Dégâts Matériels
Les rongeurs peuvent entraîner des pannes électriques, des fuites d’eau, et des dégâts structurels coûteux en grignotant le bois, les câbles électriques et l’isolant.
2 – Problèmes de Santé
Les rongeurs peuvent transmettre certaines maladies via leurs excréments/urines.
3 – Impact sur la qualité de vie
La présence de rongeurs dans une copropriété peut causer du stress et de l’anxiété chez les habitants. Les bruits de grattage, les odeurs désagréables et la vue des rongeurs peuvent rendre la vie quotidienne désagréable, voire insupportable pour certains résidents.
Comment lutter contre les rongeurs dans les parties communes, sans produits chimiques ?
Avant de se lancer dans une stratégie de contrôle des nuisibles en parties communes de copropriété, il est essentiel d’auditer les lieux pour comprendre quel type de nuisibles cibler et identifier les zones infestées, les points d’entrée et les facteurs contribuant à la présence des rongeurs.
Ensuite, il est essentiel d’obturer les points d’entrée potentiels avec des grilles anti-rongeurs ou du mastic anti-intrusion 🔗 pour empêcher ces nuisibles d’accéder à l’intérieur de la copropriété. Cela peut inclure la réparation/colmatage des fissures dans les murs, l’installation de grillages sur les ouvertures de ventilation et/ou les grilles d’assainissement, etc.
L’utilisation de produits chimiques n’est pas adaptée pour des stratégies de prévention. La réglementation française ne permet plus l’usage de substances actives toxiques avant que les infestations ne soient avérées.
De plus, les risques de contamination secondaire ou les risques pour les enfants doivent être pris au sérieux lorsque les pièges ou les boîtes d’appâtage ne sont pas sécurisés et/ou correctement fixées au sol.
Protéger les parties couvertes de la copropriété
Pour protéger les parties couvertes de copropriétés, vous pouvez opter pour des systèmes ultrasons 🔗 qui perturbent le système nerveux des rongeurs et les repoussent des zones à protéger. Lorsque vous choisissez cette solution d’éloignement, il est essentiel de vérifier que les systèmes émettent par balayage aléatoire de fréquences pour éviter tout phénomène d’accoutumance.
Protéger les zones extérieures de l'immeuble résidentiel
Les actions de prévention des infestations de rongeurs à mener par les syndics de copropriété
C’est une évidence : les rongeurs sont attirés par la nourriture facilement accessible. Quelques règles simples peuvent souvent prévenir les infestations.
1 – Conserver les lieux propres et hygiéniques
Maintenir des normes élevées de propreté est crucial pour prévenir les infestations de rongeurs. Cela inclut le nettoyage régulier des espaces communs, la gestion appropriée des déchets et l’élimination des sources de nourriture et d’eau accessibles aux rongeurs. Les déchets doivent être stockés dans les poubelles hermétiquement fermées.
Si les composteurs sont installés dans les parties communes, il est primordial de les sécuriser et de les protéger contre les rongeurs (grilles anti-intrusions).
2 – Sensibiliser les résidents
Une signalétique claire doit également être mise en place dans les parties communes. Elle informe sur les enjeux de contrôle des nuisibles et indique les bonnes pratiques à adopter pour prévenir leur présence. Il est essentiel de rappeler la responsabilité de chaque résident dans le maintien de la propreté des parties communes. Des campagnes de sensibilisation et des réunions régulières peuvent aider à maintenir une vigilance collective.
3 – Surveiller continuellement
La surveillance régulière est primordiale dans la gestion des risques nuisibles. Il est important de désigner une ou plusieurs personnes qui seront en charge de veiller aux signes de présence de rongeurs tels que les excréments de rongeurs, les odeurs d’ammoniac causées par la décomposition de l’urée dans l’urine des rongeurs, des tâches jaunâtres sur les sols, de nids, etc. Au moindre signe de présence de rongeur il est essentiel de prendre des mesures correctives afin d’éviter une infestation.
La mise en place de dispositifs de surveillance, comme des pièges à rongeurs ou des caméras dans les zones à risque, permet de détecter rapidement toute nouvelle infestation et d’agir en conséquence.
4 – Gérer les espaces verts
Les espaces verts mal entretenus peuvent devenir des refuges pour les rongeurs. Un entretien régulier et une inspection approfondie pour la présence de terriers contribuent à réduire les habitats potentiels de ces nuisibles.
Conclusion
La gestion des rongeurs dans les syndics de copropriété est un défi complexe qui nécessite une approche proactive et intégrée. En combinant des mesures de prévention, des actions de contrôle et une sensibilisation continue des résidents, les copropriétés peuvent minimiser les risques et maintenir un environnement de vie sain et agréable. Une collaboration étroite entre les gestionnaires de copropriété, les résidents et les professionnels est essentielle pour réussir dans cette maîtrise des risques liés aux nuisibles.
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